Ingénieure agronome de formation, je contemple depuis toujours le Vivant, m’imprégnant de tout ce qui en fait l’intimité pour y puiser mon inspiration.
Je vis et travaille en Isère, dans la vallée du Rhône, mais j’ai longtemps vécu sur d’autres rives de la Méditerranée.
C’est là que j’ai démarré mes recherches artistiques, dont l’essence est de révéler des fragments de la grâce, de la force, de l’élan vital des arbres, qui ont été captés par des morceaux de bois flottés singuliers.
Riche de mes formations en art floral puis en bijouterie, dans une quête permanente de la simplicité la plus radicale, je compose des sculptures mobiles aériennes et dépouillées.
Le cœur de mon travail est de chercher des équilibres dont les bois flottés sont le centre et le point de départ. Je me suis mise à leur service, et accepte d’en dépendre, sans les transformer, attentive aux moindres de leurs détails poétiques. Chacun porte en lui l’équilibre qui va le révéler. Il s’agit de faire silence et de le découvrir.
Calligraphies en mouvement dont « l’unique trait de pinceau » a été tracé par le Vivant, et dont l’espace du cercle devient la page blanche.
Une quête intuitive et minutieuse de « l’équilibre juste ».
Une quête qui révèle la plénitude du vide et la place du souffle.
Mes sculptures explorent les liens entre le monde organique et le monde minéral, et les forces physiques invisibles qui régissent le vivant. Elles interrogent notre lien à la vulnérabilité, au dépouillement, à la recherche d’une forme d’équilibre qui est mouvement.
Je nourris mon regard des recherches de Fabienne Verdier, des écrits de François Cheng, de Christian Bobin, de Maurice Zundel.
Apprenant petit à petit l'accueil de « ce qui Est », je travaille mes mobiles en me reliant à cet espace intérieur où la création devient silence pour mieux se relier à ce qui en est la Source, et rendre tangible l’expérience qui en est faite.